Se Pauser – Se poser

Poser

Se poser

Vaste sujet n’est-ce pas ?
Car se poser peut se faire de différentes manières. Il ne suffit pas seulement de poser ou de relaxer notre corps pour pouvoir poser notre esprit. Et il ne suffit pas de poser notre esprit pour que notre corps se relâche ou pour que notre corps se relaxe.

Poser son corps pour pouvoir ressentir le relâchement ou autrement dit, ne plus ressentir de tension dans les muscles ou les membres de notre corps. A première vue ça à l’air d’une facilité déconcertante. Mais si l’on se penche sur les couches profondes de notre anatomie, cela devient un peu plus complexe.

La superficialité on connaît. Mais lorsqu’il s’agit d’aller dans les profondeurs, ceci demande une attention toute particulière. Sur la peau, mais aussi les muscles, les tendons, les os, la position du corps et même jusqu’au système nerveux qui positionne le corps en tension intérieure. Les émotions, peut être le stress ou en tous cas des résidus de la journée, des situations non finalisées etc, place notre corps en tension même légère. C’est à dire qu’à première vue le corps est relâché, mais il demeure en tension et s’exprime en le mettant dans une position dynamique.

Et lorsqu’on a pas vraiment eu conscience pendant des années, de ces positions dynamique du corps, il est un peu difficile de connaître la sensation d’un corps relâché, d’un corps posé, d’un corps aligné. Lorsque nous étions enfants, nos parents nous disaient de nous tenir droit. Et nous soufflions en prenant cette fameuse position droite. Puis quelques instants plus tard nous reprenions la position tordue. Nous avions, dans ces générations là de quoi prendre référence, puisque nous étions poussés à expérimenter la « droiture ». De quoi poser une conscience ou tout au moins un regard, une sensation. Mais aujourd’hui, il est rare de trouver une conscience dans les positions du corps. Par exemple, nous faisons des enfants avec les orteils des pieds déformés car pas assez d’attention sur les chaussures ou encore la position des pieds lorsque nos enfants marchent. Et je ne parle pas de la position du dos qui entraine nombreuses cyphoses, lordoses, scolioses et toutes autres déformations en tout genres, allant des dents en passant par les genoux, le bassin etc.

Simple exercice pour savoir si nous sommes bien en phase avec notre corps. Il suffit de s’allonger, de s’aligner dans une position droite en faisant confiance à notre sensation physique. Une fois installé, demandez à une autre personne de vous dire si vous êtes bien alignée ou non. Dans beaucoup de cas notre corps est pour nous dans une position droite alors que réellement il n’est pas droit, il n’est pas dans l’alignement. L’autre personne pourra même vous soulever légèrement par votre bassin pour que votre corps se repositionne naturellement dans l’alignement, et ainsi vous pourrez prendre référence de ce qu’un corps aligné tête bassin pied veux dire.

ZlataTant que nous ne prenons pas conscience de cette position dynamique, semi tendu, tordue, le corps continu d’emmagasiner de la tension dans le physique, car au niveau énergétique, il y a absence ou en tous cas, une sévère diminution de la fluidité pour un corps non posé ou en tension.

Pourquoi ? Pourquoi cette absence de fluidité, cette diminution ?

Manque de fluidité parce que le corps est occupé à autre chose qu’à la réception de son environnement. Il est occupé à autre chose qu’à se nourrir de son environnement. C’est comme si nous avions faim, mais que nous sommes tellement occupés à couper du bois que nous ne nous rendons même pas compte que nous avons faim. Et il suffit que nous soyons dans un schéma de performance, de but pour réussir, et donc d’avoir notre esprit tourné vers l’extérieur,  pour que ce manque de manger s’installe et en fasse un manque chronique, un mal être. Cela peut être dans le manque comme dans l’excès. Nous allons donc développer toutes sortes de stratagèmes pour nous occuper et ne pas manger ou à trop manger, tant cette situation est installée et nous convient. Cet exemple est un peu rude, mais nous faisons pareil pour la cigarette, le café, le sport, le shopping etc. Toutes les situations non maitrisées sont emprunts à nous faire basculer dans la distorsion et donc le stress. Si nous poussons un peu plus loin nous créons la même situation avec le plaisir et les plaisirs allant jusqu’à l’acte d’amour. Et nous faisons la même chose pour les positions de notre corps. Ce mal être nous allons le garder en mémoire comme référence et nous allons le pratiquer le plus souvent car l’on sait que dans cette position ou dans cette pratique nous sommes plutôt bien ou nous permet d’être plus attentif ou plus à l’écoute dans tous les cas pas de notre corps mais de l’extérieur, car notre corps reste tendu. Ces situations nous les vivrons mais pas dans la fluidité et donc pas en phase avec notre réelle évolution.

Les références, les positions, les expérimentations de ces non fluidités appartiennent à une situation passée et nous insistons pour essayer de rendre permanent ces situations que nous croyions être bien pour nous et pour la situation actuelle. Nous insistons, croyant qu’il y aura un autre résultat.

Einstein disait à peu près ceci : « Si vous faites la même chose de la même manière, ne vous étonnez pas, vous obtiendrez le même résultat. »

Nous ne nous rendons même plus compte des besoins de notre corps. Qu’il a faim d’autres nourritures que de smartphone ou encore de TV, d’alcool, de cigarettes ou de drogue en tous genres. Nous lui donnons à manger lorsqu’il n’a pas faim, parce que nous voyons que c’est l’heure. Mais nous posons-nous la question que notre corps à réellement faim ? La plupart du temps non. La plupart du temps nous rajoutons de la nourriture avant même que le processus d’évacuation soit terminé ou soit dans sa dernière phase.

De plus nous donnons à ce corps de la vision via la télé ou avec notre téléphone alors qu’il ne pense qu’à fermer les yeux pour se reposer d’une journée harassante. Nous lui donnons de la nourriture pour qu’il se taise alors qu’il demande un sincère partage, une sorte de communion dans l’absorption de nourriture ou de mouvements internes afin que nous puissions nourrir notre corps non pas que dans le physique mais le nourrir jusque dans les couches subtiles. Car le corps à besoin aussi bien du physique que de l’énergétique. Et il n’en faut pas plus que de se poser pour manger, pour profiter de ce moment et ainsi ajouter la dimension énergétique à nos festins.

pineal_glandAu passage je vous rappelle une information. La lumière des smartphones sature de tension notre glande pinéale. Les yeux en sont la porte d’entrée. Notre pinéale se voit embourbée et occupée à autre chose qu’à stabiliser notre système glandulaire qui est le noyau même de la fluidité de notre corps.
Autre information concernant les téléphones portables. Leur émission change considérablement la fluidité du sang comme nous le savons. Mais aussi perturbe l’os du rocher situé derrière nos oreilles qui est un des piliers du contrôle de nos polarités et de notre stabilité directionnelle ainsi que de notre stabilité « énergético-spatiale ».

Re, au passage je vous signale que certaines, pour ne pas dire toutes les branches des lunettes, peuvent aussi modifier cette zone, qu’est l’os du rocher et altérer sa vibration ainsi que sa perception et sa réception énergétique.

En d’autres termes lorsque le corps est occupé à appeler les énergies de stabilisation c’est à dire qu’il s’autoguérir, qu’il s’ajuste, se modifie afin de calmer tout se brouhaha intérieur, plutôt qu’à accueillir son environnement et la nourriture qu’il contient, le corps se bloque, se tends, se fatigue tant physiquement, qu’énergétiquement et si la distorsion perdure si ce brouhaha continu, le corps installe une espèce d’acidose ou hyperacidité du corps mais aussi une sourdine au niveau de la réception de notre subtilité intérieure, ainsi que de la subtilité extérieure. Subtilité intérieure car les organes vont se durcir les flux vont s’épaissir, et subtilité extérieure car nos corps subtils vont se densifier et ne plus se mettre en position de réception.

Nous devenons sourd aux bruissements, aux chuchotement de la vie. Nous devenons hyper-réactifs aux aléas et aux vicissitudes de la vie, car nos situations doivent être plus fortes pour nous faire poser notre regard et ainsi prendre les décisions ou les choix qui s’imposent dans notre quotidien.

Poser son corps requiert donc une attention toute particulière. Cela ne se fait pas dans la recherche ou encore dans « aller chercher quelque chose à l’extérieur ou à l’intérieur de nous même ». Cela se fait tout simplement dans le relâchement et l’observation de se relâchement. Au plus nous nous sentons relâchés, au plus nous devons nous relâcher. Apprendre à se connaître c’est avant toute chose, se regarder et regarder comment notre corps s’actionne en fonction des situations qu’il rencontre. Apprendre à se connaître c’est avant toute chose, se regarder et regarder comment notre esprit s’actionne en fonction des situations qu’il rencontre et ainsi composer avec notre corps et notre esprit.

Ceci peut paraître bizarre, mais se poser s’inscrit vraiment dans la démarche d’accueil et non pas dans une mobilisation de notre esprit ou encore de notre corps pour atteindre le relâchement. Notre esprit et notre corps font partie intégrante du processus mais ne sont pas les vecteurs principaux. Ils n’en sont que les outils et c’est à votre intention et non point notre contrôle de l’esprit sur le corps qui va permettre de se poser. Ce serait peut être, lorsque l’instant se présente de se dire: « Et si je me relâchais maintenant, je pense que ça pourrait fonctionner » Alors tenter, tester aussi souvent que vous le sentez ou que vous le pressentez. Mais si cela devient un but à atteindre, alors notre corps s’emplira de tension pour atteindre ce but et notre corps ne se relâchera pas. Il n’est pas recommander de prendre possession de notre esprit ou de notre corps en tant que tel, mais bien d’en observer les fondements ainsi que de leur subtilité et de les utiliser avec justesse dans notre quotidien. Observer notre corps et notre esprit dans ses moindres détails, ne veut pas dire posséder, cela veut dire être présent dans l’ensemble ainsi que dans l’unicité des parties de son esprit et de son corps. C’est ce que l’on appelle la maîtrise.

Apprendre à parler avec son corps se passe dans le relâchement. Notre corps parle. Que cela soit sous forme de boutons ou de rhume ou encore de maladies, mais il parle. Nous sommes des sourds, des aveugles, car nous n’utilisons pas les bons outils pour comprendre notre corps. Non pas que nous n’en soyons pas capable mais la patience, l’observation, la douceur, la subtilité, la conscience, l’écoute et la non-distraction ainsi que la conscience que notre corps est composé de plusieurs couches physiques et subtiles sont des prés-requis pour rencontrer notre corps. Car il n’y a pas de rencontre s’il y a superficialité.

Lorsque nous rentrons dans l’observation de nous même, il est tout à fait intéressant de noter dans quelles circonstance notre corps se pose. Nous pouvons parfois même observer les dépendances de se relâchement. Car oui, nous sommes plus que conditionnel dans le fait de nous lâcher. Si je n’ai plus de problème, alors je peux relâcher ma surveillance. Si je n’ai plus de soucis d’argent alors je peux dormir tranquille. Si je n’ai plus de soucis dans mon travail alors je peux me relâcher. Si je suis toute seule ou si je suis tout seul alors je peux me relâcher car je ne crains pas le regard de l’autre.

Nous nous créons tous de la dépendance. Et le simple fait de voir cela, de voir que nous nous créons de la dépendance, nous rend beaucoup plus libre dans nos actions. Nous rend beaucoup plus spacieux intérieurement et nous allons pouvoir aborder ces situations de dépendances que nous trouvions difficiles auparavant et qui nous mettaient en tension dans notre corps et notre esprit, d’une simplicité extraordinaire. nous allons pouvoir nous permettre enfin, de nous lâcher. Et c’est le simple fait d’avoir vu le schéma. C’est le simple fait de nous être mis en observation. C’est le simple fait d’avoir affiner notre observation qui va nous permettre de nous connecter avec nos fonctionnements de dépendance et ainsi nous rendre compte que nous n’en avons pas besoin, puis de les lâcher et enfin de nous poser !

Observateur de soiAlors nous pouvons ainsi voir dans quelles circonstances notre corps va se poser mais c’est aussi voir dans quelles situations nous favorisons nos tensions. De quoi nos tensions dépendent. Nos émotions, notre mal être, notre positionnent dans la société ou face à quelqu’un d’autre, la famille, ma compagne ou mon compagnon, tout cela est à observer car nous allons entrer dans notre réel fonctionnement. Encore une fois ne pas aller chercher d’éventuels fonctionnements psychologiques par rapport à des déductions, mais voir ce que notre corps, notre esprit ont emmagasiner comme « reflex » et ainsi voir si ces « reflex » ou ces schémas sont toujours dans la justesse de ce que nous ressentons de ce que nous aspirons au plus profond de nous. Car c’est cela qui est important. Voir ! non pas juger, mais voir !

Être dans la justesse de notre intérieur et bien entendu, dans notre respect et dans le respect d’autrui.

Nous parlons de nous poser mais comment nous posons nous seul ? Quelles ambiances, quelles énergies se posent avec nous ? Quelles situations se posent avec nous ? Quelles pensées se posent avec nous ? Est-ce que nous reprenons de vieilles habitudes, de vieilles positions tordues pour nous sentir posés ?
Nous pouvons regarder ce qui nous fait nous poser, nous pouvons regarder ce qui nous empêche de nous poser mais aussi ce qui se pose avec nous. Et lorsque nous sommes seul nous ne pouvons pas, dans le cas ou nous avons des difficultés pour nous poser, reporter la faute sur quelqu’un d’autre. Et puis la question est, suis-je vraiment posé ? Autant de focus d’observation à explorer, à expérimenter n’est-ce pas ? Et nous pouvons lorsque nous sommes seuls, regarder si des situations que nous avons vécues ou avec lesquelles nous avons eu une interaction ont bien fini leur cycle et n’embourbent pas encore notre fluidité intérieure. Autrement dit si nous n’avons pas des résidus de stress dont l’origine serait des situations non terminées avec des personnes ou avec des attitudes, avec des évènements, avec des mots, des couleurs, des senteurs, des odeurs (et oui !) et ainsi voir, notre corps se poser, se mettre réellement en pause…

Une grande question se pose lorsque nous sommes en couple. Comment je me pose avec mon compagnon ou ma compagne ? On aborde ici un sujet très subtile. Car se poser en présence de son compagnon ou de sa compagne requiert une attention très particulière au niveau de notre esprit et notre corps. En effet, être en couple ou être avec quelqu’un nous fait nous connecter avec notre conception du plaisir et notre conception des valeurs intimes. Conception d’être comblé. Conception que l’extérieur va permettre quelque chose dans mon être. Et si vous regardez bien cet aspect, il devient primordial dans la manière que nous autorisons notre corps à se poser face à l’extérieur. Car se poser est une situation des plus intime. Et oui. Le corps se perçoit sans protection, dans sa fragilité la plus extrême. C’est aussi une des conceptions de notre esprit qui nous fait retarder le relâchement de notre corps. L’abandon à soi même. Suis-je en sécurité ? Puis-je m’abandonner à cet être qui partage ma vie ? Combien de temps puis-je m’autoriser à être dans cette fragilité ?

Dans tous les cas, il faut avoir une bonne dose de confiance en soi pour pouvoir trouver notre puissance dans le relâchement de notre corps.

Encore une piste à observer dans une situations particulière, mais lorsque l’histoire avec mon compagnon ou ma compagne se termine, comment je me pose avec cette situation qui est encore tumultueuse intérieurement et aussi extérieurement, n’est-ce pas  ?Pause

Effectivement, être deux c’est peut-être facile, mais comment nous posons-nous en groupe ? Lorsque nous sommes deux, une troisième personne arrive et c’est toute l’énergie de cette fusion entre deux personnes qui doit s’harmoniser, qui doit s’adapter à ce nouveau changement. Ainsi un groupe de trois personnes ou plus, demande une attention sur soi même pour demeurer relâché. Se laisser traverser par les énergies des autres, sans pour cela en prendre pour soi même. Mais ceci est un autre sujet, que je ne manquerai pas de vous parler dans un prochain article.

Comment nous nous posons lorsque nous avons fini une conversation téléphonique ? Comment nous posons-nous lorsque nous avons fini d’être en interaction avec des situations physiques, émotionnelles ? Comment nous posons-nous lorsque nous venons de regarder une situation extérieure ? Comment nous posons-nous lorsqu’une pensée traverse notre esprit ?

Autant de questions…. Ou plutôt autant d’observation à maintenir, à pratiquer et sans vous fatiguer, n’est-ce pas ?
Juste regarder, juste voir

Je vous rappelle que dans la page des méditations, dans le Cycle 1, il y a une méditation qui peut vous aider à vous poser, dans tous les cas vous aider à vous lâcher un peu.

Vous souhaitant d’agréables journées qui, je l’espère, seront emplis de soleil dans vos cœurs
Je vous dis à très bientôt

Hervé

 













Ce blog est un espace d'intégration et de recherche. Si vous n'avez pas vécu au plus profond de votre être c'est à dire intégré les fondements de ces articles ou de ces enseignements, vous ne pouvez pas les enseigner ou les transmettre mais simplement vous pouvez les pratiquer. Pour les pratiquer, Il ne s'agit pas de lire, il ne s'agit pas de citer, mais...
Vous devez entrer dans une pratique quotidienne !! dans tous vos instants.
Outre le fait qu'une bonne partie de ces articles font l'objet d'une méditation profonde, d'une reliance avec un flux certain d'énergie, il n'en est pas moins des courants de pensés, des pistes, des chemins à creuser pour le bien-être, la sérénité de votre corps, de votre esprit et de votre subtilité.




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