Méditation et voyages ?

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La compagnie Conscience&Voyages vous souhaite bienvenue à bord !

Le processus de la méditation est un processus qui vise à nous faire connaitre notre esprit. Par l’observation, par la vigilance, l’attention et l’espace intérieur. C’est aussi le moyen de faire « revenir » l’esprit en lui même, dans sa demeure. Certes, vous pouvez voyager avec des guidances, des sons, des images ou encore des icônes ceci est fort correct. Mais est-ce que cela favorise votre élévation spirituelle ? C’est à dire est-ce que cela vous fait connaitre mieux votre esprit et le ramène en lui même pour favoriser sa conscience et sa présence en chaque instant de votre quotidien ?

Il y a plusieurs façons et pratiques de ramener son esprit en lui même. C’est ce que les bouddhistes appellent Shamatha (prononcer chamata) ou Shiné pour les Tibétains. Shamatha c’est la pratique pour pauser l’esprit (l’esprit en paix). Il existe Shamatha avec support, avec les sons, les images, les icônes, et même les émotions, les odeurs et pour exemple concret, les guidances qui vous sont proposées sur ce site. Ce sont des pratiques qui vous mènent à pauser votre esprit pour vous accorder de l’espace, de l’attention et de la vigilance, afin que votre esprit se ramène en lui même, dans ce corps qui est le votre et pour développer sa présence et sa pleine conscience de l’instant vécu. Shamatha avec support est un passage parmi tant d’autre certes, non obligatoire mais parfois salutaire lorsqu’on sort un peu des vicissitudes de notre existence ô combien bruyantes et que l’on veut retrouver une connexion avec notre corps et le paisible de notre esprit. Lorsqu’on est habitué avec shamatha avec support et que la relation avec notre véhicule qu’est notre corps, est intime dans tous les instants, alors on peut commencer à pratiquer shamatha sans support.

C’est à dire l’observation de la relation, de l’interconnexion de notre esprit et de notre corps. Cette pratique de l’observation tombe dans la subtilité de notre être et nous permet d’affiner la relation, l’intimité de notre relation et ainsi favoriser et développer l’observation subtile qui nous mène à la vision claire, la vue pénétrante plus connu des bouddhistes sous la pratique Vipassana. Vipassana consiste à être pleinement conscient de tout ce qui se manifeste dans l’instant présent. Mais imagineriez vous être conscient de tout ce qui se passe dans l’instant présent avec un brouhaha fracassant ? C’est comme regarder la télé avec un voisin qui met la musique à fond. Nous n’en saisirons que des extraits et nous ne vivrons que quelques bribes d’informations de ce qui se passe dans la télé.

Certes cela va fonctionner, mais nous n’en saisirons que l’aspect grossier et nous retomberons aussi sec dans notre brouhaha mental une fois l’évènement passé.

Plusieurs personnes s’évertuent à pratiquer vipassana avant shamatha. Tout est juste. Mais il faut bien comprendre que pour marcher correctement, avec le plein potentiel de notre corps, nous ne pouvons pas apprendre à courir avant de savoir marcher. Et même si nous voulions courir avant de savoir marcher et que nous réussissions à le faire, cela poserait des problèmes lorsque notre course se ralentirait. L’effet de courir cesserait et nous tomberions. Ceci nous obligerait donc à courir sans cesse sans jamais nous arrêter. Ou à piloter un avion sans jamais nous poser car nous n’aurions jamais appris à le faire.

Mais revenons à la pratique de shamatha. Il est primordial pour poser notre esprit de se connaître. Car c’est dans la subtilité et non le grossier de notre être, dans le processus de laisser venir et non d’aller chercher que l’esprit va se poser.

Pour information avant de continuer. D’où vient cette faculté que nous avons à toujours aller chercher, à se mettre en action, à ce mettre au travail pour obtenir, pour gagner quelque chose ? Tout dans notre vie, que cela soit autour de nous ou dans ce que nous avons appris, c’est de « travailler » pour obtenir. Et qui plus est, et pour la majeure partie des personnes, travailler ne peut être reposant et nous devons exprimer ou ressentir obligatoirement une fatigue lorsqu’on travaille. Alors pourquoi ce prolongement dans notre esprit que pour GAGNER notre paix il faut travailler ! Ceci est un malentendu et nous devons remettre les choses à leur place. La paix de notre esprit passe par l’observation et non pas d’aller chercher, acquérir des choses, suivre des stages être diplômé ou être certifié pour que notre esprit soit en paix.

Un exemple d’observation qui est tout simple pour comprendre que notre esprit fuit ou voyage sans cesse. Va chercher toujours et toujours quelque chose.

Chaque jour nous faisons des voyages. Pour exemple: Je vous propose bientôt sur ce site, un voyage initiatique à Versailles… Si nous regardons bien notre esprit dans ces premiers instants et bien nous faisons tous la même chose. Nous visualisons le château de Versailles ou en tous cas l’image que nous nous en faisons et notre esprit va rajouter quelques choses de festif, d’opulent, puis de cher… et dans un second instant notre esprit va instantanément poser une alerte
….:::::::ATTENTION C’EST CHER… ARGENT…MANQUE :::::::….

Si la personne n’a pas de problème avec l’argent, l’esprit va poser pourquoi faire ? Qu’est-ce que nous avons à gagner à aller à Versailles ? La performance, la rentabilité, peut être même le jeu de séduction d’aller se faire voir ou arborer la puissance de notre argent. Et si nous continuons dans l’observation nous allons très vite apercevoir que nous sommes déjà dans le château ou faisant la queue pour prendre les billets, ou encore et si nous y sommes déjà allés, de se voir près d’une fontaine ou encore dans les espaces verts du château.

L’exemple c’est Versailles, Mais cela pourrait être Paris…Tout de suite la tour Eiffel, ou cela pourrait être aussi bien d’aller ce soir chez notre super copine Sophie… Nous y sommes déjà !
Ou encore aller à ce restaurant que nous aimons tant. Le rappel des images passées se font présentes et nous y sommes en moins d’une seconde. Ou encore d’aller à un rendez-vous et d’y être déjà. De répéter les échanges que nous allons avoir ou encore ce qu’il faut dire, ce qu’il ne faut pas dire etc. Nous voyageons TOUS ! Et nous mettons notre esprit en dehors de chez lui. Notre esprit n’est pas en nous et nous faisons des actions, nous posons des choix simplement par le fait d’être baladé pas l’existence. Mais sommes-nous présent à ce que nous faisons ? Sommes-nous présent à ce que nous disons ? Faisons-nous vraiment des choix ?

Je t’aime mon amour ! De quelle manière le dît-on ? avec quelle intonation. Avec quelle voix, quelle intention ? Que cherchons-nous derrière ce mot ?

Nous devons entrer dans la subtilité de notre être pour le connaître et ainsi savoir ce que nous faisons dans l’instant, quels choix nous prenons réellement et quels mots employons-nous. Sommes-nous dans la justesse de l’instant ou dans la séduction continuelle ou peut être dans la performance qui demande bien souvent de la reconnaissance ?

Observer n’est pas simplement regarder, mais vraiment voir ce qui se passe, comment nous fonctionnons et voir qui nous sommes dans chaque instant ou plutôt dans chaque seconde, de notre vie.

Alors vous êtes une grande voyageuse ou êtes-vous un grand voyageur ? Tentez-vous vers l’observation de vous même et de ses composantes que sont votre corps et votre esprit ?

Êtes-vous vraiment heureux ou heureuse dans votre vie ?
Ou êtes-vous le pur produit des tendances des télévores ou autres médias qui nous contrôlent ?

Prenez-vous vraiment une décision en accord avec le fond de votre cœur en justesse avec la situation ?
ou plutôt parce que finalement cela vous arrange ou parce qu’il n’y a aucun risque de perdre quelque chose.

Ou parce que dans la situation présente la personne en faiblesse qui est en face de vous, vous demande un peu trop, que vous sentez que c’est juste, mais qu’il est 5 heures de l’après-midi et que vous n’avez qu’une hâte, c’est de rentrer chez vous ? Et vous l’envoyez se faire voir avec l’intonation de votre voix ou un simple « les bureaux sont fermés » qui vont bien !

A méditer et surtout pratiquer votre intention !
Bien à vous

Hervé