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L’autre dans notre intimité 2
…Si nous continuons dans la rencontre avec l’autre et si bien-sûr nous allons jusqu’au physique, il est bien évident que d’autres paramètres vont émergés. Je parlais de confiance dans l’article partie 1, car elle est primordial dans une relation pour que l’on soit pleinement ouvert, pleinement dans l’écoute et surtout pleinement en phase et en parfaite harmonie intérieure. Je parle bien entendu de la confiance en soi et non pas de la confiance dans l’autre. Car si tel est le cas, la confiance est placé dans l’autre, il s’agit là d’une confiance conditionnelle et donc qui sera instable puisque liée à l’autre, et les gestes, nos gestes, et nos verbes s’en ressentiront. Si nous sommes confiant en nous même de ce que nous disons, de ce que nous faisons (non pas par rapport à l’autre mais bien pour nous) et de ce que nous pensons, alors l’autre pourra ce faire confiance. C’est donc par ce que nous sommes, par qui nous sommes et non ce que nous donnons à l’autre qui le placera dans sa confiance. Dans tous les cas il ou elle aura la possibilité de se faire confiance.
Parallèle avec une histoire fort connue. Lorsque nous donnons à quelqu’un du poisson pour manger, il deviendra dépendant. C’est lorsque nous lui montrons comment pêcher qu’il pourra trouver sa liberté. Avec la confiance c’est pareil. Encore faut-il que la personne soit désireuse d’entrer dans cette dynamique de vie et c’est là, que je vous parlais d’attention envers nous même et les autres, dans nos relations qu’elles soient amicales ou amoureuses.
D’autre part, et si nous « jouons » un jeu avec l’autre, alors nous nous retrouverons dans ce que nous avons créé. C’est à dire, des règles de jeu, des mauvais joueurs, des tricheurs, des voleurs, des passes de droits, des mielleux, des séducteurs, des pleurnicheurs, des acteurs, des spectateurs, des profiteurs, des clowns etc, et mêlé avec toutes ces faussent personnes, ces faux personnages, dans la rareté des moments de notre existence, nous pourrons croiser de vrais cœurs, des personnes sincères et honnêtes avec elles-même et proche du cœur même de la vie. Mais aurons-nous la faculté de les voir, de les reconnaître dans tous ce fatras ?
C’est d’ailleurs une situation dans laquelle nous pouvons nous faire prendre à notre propre jeu. C’est à dire que nos propres pensées, nos propres actions vont nous être retournées et nous pourrons tomber dans la paranoïa ou le « psychotisme », c’est à dire que nous allons croire des choses qui ne sont pas réelles et surtout, devenir aveugle de moments rares, de la rareté des personnes qui passent. C’est tout à fait valable dans le sens masculin que féminin. Ne nous plaignons pas, si nous nous cachons derrière n’importe quel stratagème, même inconscient, n’importe quelles faussetés, de ne pas voir ou de ne pas rencontrer la bonne personne ou celle qui, pour nous, sera notre prince charmant ou pour nous messieurs, celle qui saura nous faire vibrer.
Soyons clair, avec nous même, soyons juste et surtout honnête et sincère même si nous nous trouvons dans notre fragilité. Je dirai même et surtout si c’est dans notre fragilité, car c’est là, dans cet instant de fragilité, que nous sommes nous même. Petit conseil qui pour moi à changé ma vie dans beaucoup de domaines et notamment celui de la relation amoureuse. « C’est dans notre fragilité, non pas dans les peurs mais bien dans notre fragilité, que nous trouvons notre puissance. Notre puissance de vie, Notre puissance d’existence. En fait et le plus important. Nous nous trouvons tout simplement. »
Je disais donc que s’il y a rencontre il est très vite établi qu’une relation physique est probable. Surtout dans les générations que nous vivons. Lors du premier baisé et d’un point de vue énergétique, c’est à dire au niveau subtil, ce sont beaucoup de paramètres qui vont être sollicités. Tout d’abord il s’agit du rapprochement de l’autre dans notre sphère privée et ce n’est pas rien. Pour cela nous nous confrontons à la première sollicitation directe et extrême puisque c’est notre première intimité que nous allons risquer de partager. Et bien qu’il y est eu beaucoup de rapprochement par le touché, les mains, les épaules parfois même le bassin, les jambes etc, la bouche reste la partie qui fait taire le verbe et fait faire place à l’instant. Un instant intérieur où, généralement, les ressentis sont au maximum. De cette manière, le verbe n’est plus et, le subtile prends place avec tous ses sens. A condition et oui, c’est une condition, que l’esprit égotique, c’est à dire grossier, ne cherche pas à y mettre sont grain de sel. Si nous restons dans la subtilité et l’observation, alors nous serons dans l’accueil, la réception, la perception et nous pourrons vivre toutes sortes de nouvelles sensations même par un simple baiser que, apparemment, nous connaissons parfaitement.
Nous avons l’habitude de faire des gestes tendres qui font du bien à celui qui fait ce geste tendre ! Yvan Amar
La partie charnelle réserve beaucoup de surprises. Comme je vous le disais dans l’article partie 1, notre corps doit être un temple sacré, dans le sens où notre corps n’est pas à disposition. C’est valable pour le charnel mais aussi au niveau énergétique, c’est à dire subtil. Si tel est le cas, c’est à dire que nous mettons notre corps à disposition, alors il devient une partie grossière, du même type que notre esprit, et nous allons uniquement nourrir cette partie. Un peu comme le sport ou l’on recherche la tension pour ressentir le relâchement et ainsi avoir le sentiment d’avoir accompli quelque chose. De même que le travail, en faisant des heures supplémentaires ou en s’épuisant pour avoir le même ressenti d’avoir accompli quelque chose. Cela aura pour conséquences d’affaiblir le corps, de le pomper et de faire grandir sa partie bestiale, sa partie grossière.
De ce fait, cette partie bestiale devra atteindre un extrême, un but, une cause, pour que cette partie cesse et devra attendre une nouvelle vague pour recommencer le processus et ainsi se sentir en vie.
Si nous mettons notre partie subtile à disposition et bien ce sont des énergies extérieures, des intentions extérieures qui vont prendre place et petit à petit nous transformer en « machine à pomper » ou encore en machine à exprimer toutes les énergies environnantes refoulées par les autres. Ainsi nous pourrons nous retrouver à dire des mots que nous ne pensons pas, à faire des choses que nous n’avons pas l’habitude de faire ou même de jeter des choses auxquelles nous tenons, par le simple fait que nous « n’habitons pas » notre partie subtile ou encore que nous n’étions pas dans notre corps ou encore que nous ne voulons pas de notre corps ou même que nous n’aimons pas notre corps, ce qui est un peu la même chose. Et ce n’est pas pour rien que bon nombre de sages, de guides, nous disent qu’il faut travaillez l’amour de soi pour pouvoir être nous même.
Petit point important. C’est aussi par la manière que nous avons programmé notre plaisir, notre manière d’aimer, notre « j’aime j’aime pas » qui va définir le comment nous allons voir et gérer les situations. En cela, celui ou celle qui va croire aimé ou être aimer par le simple fait que son ou sa compagne doit se battre, négocier ou encore parler, s’user, dans tous les cas se mettre en tension ou mettre l’autre en tension, qui est une des grandes incompréhensions de notre vie. Car elle recèle le fondement même de la compétition et de la performance. Ou encore, si l’on parle de subtilité de la situation, de mettre de la tension dans la communication, de mettre de la tension dans les échanges entre les deux personnes, qui est aussi une des grandes incompréhensions de notre vie. Car elle recèle le fondement même de la compétition et de la performance aussi et du pompage également.
Autrement dit, et pour le sujet qui nous intéresse comme la relation amoureuse, la relation amicale, non seulement l’échange ne sera pas profitable pour l’un comme pour l’autre mais de plus, cet échange ne durera pas longtemps. Certes le côté bestial, et s’il reste un moment ponctuel, ne peut en aucun cas générer du pompage et de l’affaiblissement. C’est pour cela, et pour reparler de la partie charnelle que la moyenne d’un coït ou si vous préférez la jouissance, ne dure que quelques secondes. Rares sont les fois où cela atteint la minute. D’autant plus que lorsque ce coït, cette jouissance est atteinte alors on croit que c’est fini. Parce que la plupart des personnes ont appris à avoir un plaisir extrême qu’avec une seule partie de leur corps. Pourtant le corps et plus précisément celui de la femme, mais pour l’homme aussi, commence un voyage qui peut être sans fin.
A noter que lorsque je dis que notre corps doit être un temple sacré et ne doit pas être à disposition, c’est d’énergie, de vibrations, dont il s’agit. Même une personne qui se dit thérapeute doit faire l’objet d’une analyse de notre part avant de nous toucher. Outre le fait que notre temple doit être propre aussi bien dans le physique qu’au niveau énergétique, nous nous devons de le « checker » avant de nous ouvrir. Tout d’abord, si notre compagnon ou notre compagne a des énergies qui nous conviennent. Par exemple, si nous sommes dans des dispositions spirituelles et que notre compagnon vient avec des idées bestiales, alors nous allons faire une sacré chute vibratoire et il n’est pas recommandé de faire d’aussi grands sauts en énergétique. Même si nous ne sommes pas conscient et bien notre physique s’en ressentira. Peut être pas dans l’immédiat mais, après des mois ou même des années, notre corps sera fatigué de faire le yoyo. La communication entre les personnes et pas seulement pour les couples mais pour les ami(e)s aussi, est, pour cela, plus qu’importante.
Petite précision pour les femmes. Ce n’est pas parce que le sexe d’un homme après l’acte ne bande plus que l’homme ne peut plus avoir de jouissance. Mais êtes vous prêtes à vous donner en totalité sans pour cela recevoir ? Et messieurs, êtes vous disposés à ouvrir d’autres portes que celui de votre sexe ou de votre bouche ? Et oui, parfois cela ressemble à de la fémina que d’ouvrir d’autres perceptions, que de s’ouvrir à notre fragilité au risque d’être celui qui est comblé et non pas celui qui comble et donc celui qui contrôle. Comblés par une femme mais est-ce bien raisonnable pour nous qui semblons être à tendance machos ? Si nous ne la tenons pas, elle risque de partir. Oh ! Voilà le terrible schéma qui pointe le bout de son nez n’est ce pas ? Et je vous l’accorde encore peu de femmes sont prêtes à assumer leur partie fémina dans sa totalité ; et nous les hommes difficile de lâcher notre contrôle dans ces moments très intimes et fragiles. Nous sommes l’homme qui apporte, nous sommes l’homme pensant qui montre la force, le combat etc. Mais sommes nous prêts à vibrer avec d’autres parties de notre corps ? Sommes nous prêts à jouir de la vie par les pores de notre peau ? Tentez cette expérience vous ne la regretterez pas !
Nous ne pouvons découvrir la pleine jouissance et je ne parle pas que de sexe, qu’en nous ouvrant dans notre totalité, en creusant dans le potentiel de notre corps et la multiplicité de nos ressentis et de nos perceptions.
Nous passons un peu rapidement sur l’être humain en matière de parties charnelles sensibles (que nous retrouverons bientôt dans la partie 3 de cet article), et, que chez l’homme ces parties restent encore très binaires pour les femmes. Il est conseillé aussi bien chez l’homme que chez la femme d’ouvrir, d’éveillé chaque partie de vous même à cette montée en puissance de notre sensitivité, de notre sensibilité et de notre subtilité. Encore faut-il avoir envie d’explorer les zones érogènes chez l’homme et la femme. Encore faut-il que les partenaires soient disposés à le faire d’une manière sacrée. Car je peux vous le dire savamment, toutes les zones du corps sont érogènes, ce n’est qu’une affaire d’instants, d’ouverture à la vibration, et aussi une affaire de moment tant chez la femme que chez l’homme.
Donc, je disais que la dimension charnelle recèle bien des surprises. Dans le sens où, si nous ouvrons notre dimension subtile, alors nous connaîtrons des expériences hors du commun. Pour cela nos sens doivent être éveillés. Et je dis cela aussi bien pour l’homme que pour la femme. Car toutes femmes qui croient, que c’est à l’homme d’apporter, de donner la force, de donner les limites, de faire l’amour, de mener jusqu’à terme ce moment, se fourre le doigt, non pas où vous pensez, mais dans l’œil. Et ce n’est pas non plus l’inverse, car pour ceux, messieurs, qui croient qu’il suffit de s’allonger et de laisser faire mademoiselle, tant dans les situations quotidienne que dans le charnel, il n’y aura rien comme échanges subtiles et encore moins charnel, tout au plus notre regard sera rempli d’images de souvenirs, car nous aurons loupé le plus beau, l’INSTANT. Je le redis, ces instants sont des moments de partage et d’échange, de communion, ce sont des moments sacrés.
Que l’on parle de manger, de plaisir, d’amour, de jouissance, de joie, de lien avec l’autre, ce sont dans nos premières émotions, dans nos premiers stimuli de notre enfance que dépendent nos choix de chaque instants. Jusqu’à ce que nous nous apercevions que ces références ne nous appartenaient pas. Elles nous ont été données pour références et par la suite pour faire nos propres choix. Mais on ne nous l’a pas dit que c’était des références. Nous nous devons, avec cette prise de conscience, de déprogrammer toutes ces références passées et dépendantes d’autres personnes, d’autres expériences, pour reprogrammer notre esprit selon ce que nous ressentons réellement, ce que nous voyons réellement, ce que nous percevons, ce que nous aimons, ce qui nous fait réellement plaisir et ce qui nous correspond. Et non pas ce que l’on nous a dit de faire, de ressentir dans telles ou telles situations.
Ainsi nous allons reprogrammer le quand, le quoi, mais aussi le comment. Car nous sommes programmés dans comment faire les choses et quand nous devons les exprimer, les dire, les ressentir. Ainsi si nous portons le regard plus profondément nous allons nous rendre compte que toutes ces émotions, ces réactions, ces intuitions, ces perceptions programmées par nos expériences passées, émanent une autre énergie, émanent une autre manière de les percevoir, émane un autre fil conducteur qui est bien plus profond que celui dont on s’évertu à suivre. Ces énergies, qui distorsionnent avec ce que nous ressentons dans l’instant, avec ce que nous sommes en ce moment doit faire l’objet d’une réflexion, d’une analyse profonde. Ainsi nos stimuli programmés vont tomber pour faire naitre un regard sur le fondement même de ces stimuli et non plus se baser sur ce que cela provoque, évoque en nous, qui va définir si quelque chose est bien ou pas, nous convient ou pas, que l’on aime ou pas.
C’est en quelque sorte une manière de se laisser prendre par l’information, par la situation en restant des plus attentif, vigilant et non plus d’aller chercher l’information avec tout ce que cela comporte comme contrôle de la part de notre esprit et de nos références. Par cet accueil de la situation, de l’expérience, nous allons ainsi reconnaître ce qui nous appartient, de ce qui appartient à nos programmations ou à une tierce partie de cette situation. Nous allons porter un regard plus juste sur soi, sur l’instant que nous vivons et développer notre amour.
Les échanges avec l’autre vont donc se baser sur un mode beaucoup plus ouvert et nous allons ouvrir les portes vers la connaissance subtile, vers l’amour subtile, vers des dimensions subtiles et surtout sur ce qui convient à notre esprit, notre corps, notre intention et notre âme. La rencontre avec soi même. La rencontre de l’autre dans notre intimité.
Mais continuons. Lors du baisé, il arrive la première fusion de deux aspects importants. Il s’agit du goût et de la salive. Le goût nous renvoi à nous même et pose une première possibilité d’attention sur les changements de perception que nous avons de la personne et comment notre corps reçoit ce partage d’intimité. Cette réception va nous permettre de poser une vigilance et une attention sur la réaction de notre corps. Non pas l’émotion, non pas le frétillement du baisé, « parce que ça fait des mois que l’on ne m’a pas embrassée », mais bien une vigilance de la réaction de mes systèmes physiques, et aussi de mes expressions subtiles, intuitives et divines. Nous avons donc, la possibilité de gouter l’intérieur de l’autre. Nous sommes donc dans « moi et l’autre ». Et c’est ce qui va, dans un premier temps, alimenter mon esprit d’analyse, mon esprit grossier, mon esprit divin et donc subtile. Mais c’est aussi une rencontre de cœur à cœur car comme je vous le disais plus tôt, la langue est le prolongement de notre cœur. Et lorsque nous utilisons notre cœur plutôt que l’objet langue et/ou la langue comme simple objet, alors toute la dimension, tout notre être se trouve présent dans l’instant, dans la totalité de l’instant. Ces moments peuvent être même des offrandes à l’autre. Ainsi nous offrons l’élément « eau de coeur » offert dans la subtilité du moment sans le verbe. Deux cœurs se mêlant à l’unisson dans un moment de présence. Encore faut-il que les deux êtres soient dans la même aspiration.
Peut être je me répète, mais ce moment d’amour recèle une dimension sacrée de l’échange. Au même titre que nous attirons ce que nous vibrons, la subtilité dans ce moment est cruciale. Pour cela nous devons ouvrir tous nos sens. Par exemple ; je fais exprès de vous le dire dans le physique pour que vous compreniez bien que tout doit être ressenti. Et lorsque je dis tout, c’est dans tous les sens de nos 5 sens ; lorsque vous mordez ou mordillez dans la peau, peut être d’une bonne épaule ou encore de l’arrière d’un biceps ou juste en dessous des côtes, pour sentir sous vos dents l’élasticité, la souplesse, parfois le tressaillement musculaire de cette partie, sentir le gout, la finesse ou encore l’épaisseur, sentir la dynamique de la peau ou encore des muscles qui sont en dessous ou peut-être le relâchement musculaire, le sang affluer, et peut être aussi ressentir le don ou l’abandon complet de cette partie du corps sous votre bouche accompagné de l’invitation même des mains de l’autre…
Le touché est parfois trop superficiel car, un simple effleurement peut révéler énormément de chose. Puis lorsqu’on entre dans le touché profond afin que nos mains caressent un corps disposé, la relation, l’échange ne sont plus les mêmes. Peu importe si ce sont des massages ou encore des caresses ou même des tentatives d’entrée en contact avec l’autre par un simple touché ou effleurement très rapide, mais il est primordial que ce touché, ce coup de dent ou encore notre regard, notre senti soient empli de notre présence, de présence à nous même, de présence en cet instant et par immanence de présence à l’autre.
A noter que ce n’est pas le contraire. Ce n’est pas parce que nous allons être présent pour l’autre que notre présence sera faite. Ce n’est pas pour l’autre que nous devons être présent mais bien pour l’instant et dans ce que nous faisons, sentons, percevons, voyons, ce que nous pressentons qui est juste pour l’instant.
Ressentir cela est dans chaque geste que vous accomplissez, dans chaque geste que vous recevez. Par exemple une langue, prolongement de notre coeur parcourant le torse ou encore votre cou, ce n’est pas forcément réservé aux hommes, car beaucoup de femmes croient que ce jeu leur est réservée, du fait de leur sensibilité. Alors mettez-y peut être plus de présence de votre cœur, plus d’appuis sur la peau et votre homme saura ainsi éveillé à cette caresse. Symboliquement c’est votre cœur qui parcoure ce corps. C’est votre cœur que vous offrez à ce moment là. Et si ce geste est fait dans cet état d’esprit, alors l’échange ne sera plus pareil.
Je disais donc, que le moment d’amour est le don complet de votre être. Que votre corps doit être prêts dans toutes ses parties. Faire l’amour avec vos pieds aussi bien qu’avec vos cuisses, ou encore vos épaules. Tout doit être offert, en présence et vibré à l’instant. Nous parlons du corps, mais j’englobe aussi l’esprit dans cet aspect. L’esprit doit être présent à ce qu’il fait dans l’instant et où il le fait. Un peu comme une danse.
Lorsque j’étais beaucoup plus jeune, j’avais des images de scènes de sexe d’autres personnes lors de mes actes sexuels. Ceci ne me gênait pas outre mesure puisque, pour moi, c’était le prolongement et ça faisait parti du truc. Sauf qu’il manquait quelque chose de profond, proche de mon âme, proche de ma divinité, de mon intimité qui me manquait et cela me frustrer horriblement.
Alors je couru après la performance de savoir. Ceci m’a permis de connaître les méthodes pour allonger le moment de mon éjaculation qui était pour moi gage de bon amant. En fait j’en ai profité pour me rendre compte que j’avais besoin de ce sentiment de supériorité afin de me considérer comme un bon étalon et surtout que mon besoin de reconnaissance était comblé et donc que j’étais un homme. Cela m’a permis aussi de connaître le plus de positions différentes, pour être le plus méthodique, le meilleur, le plus long etc. Tout ceci n’ont eu d’effets que de courir après ma frustration car l’autre, pour moi, devenez le moyen d’atteindre l’extase, cette alliance divine, et non pas un moment d’amour profond, un moment de partage, un moment sacré. Un moment de respect, un moment de présence. Je peux dire aujourd’hui et il y a prescription, que certaines d’entre elles ont été des objets me permettant d’approcher cet état.
Autant de moments ratés, absents et je comprends qu’elles n’ont pas données suites ou qu’elles ont pris la fuite pour certaines, parfois même sans me dire pourquoi. Baisées certes, mais sans présence, sans échange et sans amour on peut le dire, c’était relativement ou excessivement complètement emprunt de distorsion et de non amour bien entendu.
Mais revenons à cette intimité que nous offrons. L’intimité de notre corps est en résonance avec ce que nous lui apportons. Lorsque nous l’aimons, il émanera notre amour. Prendre conscience de notre dimension, c’est à dire prendre conscience que notre corps est composé de plusieurs matières, de plusieurs subtilités est d’une extrême gratification pour soi. Mais dans le fond pourquoi ?
Si je prends un exemple avec le sens du touché, et si nous devons en prendre conscience, c’est parce que ce niveau de touché prend en compte beaucoup de paramètres constituant la matière et notre présence en sera que plus grande, que plus vibratoire, que plus présente. Bon nombre de fois où je me suis aperçu que les caresses étaient pour la plupart du temps, faites de façon automatique. Ou simplement parce qu’on a jamais appris à caresser. Le geste y est, mais sans présence et sans conscience. Juste le geste et parfois même d’une façon pas très adéquate et même à rebrousse poil. Dans le genre je caresse des cheveux en partant de la nuque et jusqu’au front. Ce n’est pas très agréable. Ou même dans le sens des cheveux comme si je caressais un animal. Nous n’allons certainement pas appréciez et surtout vite nous en lasser. Ça va même nous agacer.
Autre exemple. Il m’est arrivé, il y a fort longtemps et alors que mes années se comptaient dans l’insouciance, une petite expérience qui m’a vraiment fait prendre conscience de ce processus. A cette époque j’habitais Marseille et de temps en temps, je me rendais près du bar de quartier là où les copains de mon frère, 5 ans plus vieux que moi, avaient l’habitude de se réunir pour des parties de belote contrée. Mes sens de l’observation étaient assez exacerbés et j’observais les gens comme à ma grande habitude. A quelques mètres de moi, je reconnu un ami de mon frère, Claude, que je n’avais pas vu depuis un moment et je l’abordais pour prendre de ces nouvelles. Il avait un chien, un golden retriever de couleur miel, qui était d’une gentillesse extrême et c’était toujours un bonheur de le rencontrer. D’ailleurs je ne savais plus trop qui promenait l’autre ou qui était au bout de la laisse, tant parfois la présence de son chien était presque humaine. Cet ami, une personne coincée dans des années qui oscillaient entre AC/DC, Led Zeppelin, Scorpion et Van Hallen, portait toujours un veston de cuir noir, un perfecto très lourd.
J’avais eu, d’ailleurs l’occasion de le soupesait une fois et je m’étais très étonné de le trouver extrêmement lourd. Dans un rire moqueur, il m’avait répondu que c’était un blouson d’homme. Je su plus tard qu’il chargeait exprès son blouson pour un souci de continuité de ses exercices de bodybuilding qu’il faisait quotidiennement. J’avais compris à cette époque que cet homme était dans la dureté, dans ce que j’appelle être avec le poing fermé. Même dans ces réactions qui auraient pu explosées parfois, cette dureté le maintenait dans un mutisme et une tension intérieur extrême pour ne pas justement exploser. Même sa poignée de main était écrasante. Il ne prenait aucun soin dans ce bonjour qui révèle, pourtant, tant de choses. J’avais noté que son chien lui apportait la douceur, la patience et le relâchement dont il avait besoin car même sa démarche changeait du tout au tout lorsque Claude promenait son chien.
Je discutais donc avec lui et pris un instant pour dire bonjour à son chien. C’était une rencontre à chaque fois. Déjà à quelques dizaines de mètres je le sentais. Je sentais sa joie. Il me parlait. Oh pas comme un humain, mais à sa façon. C’était dans le regard, la façon de se positionner pour dire: « aller mon gars, là, j’ai besoin de tes mains » Dans le même instant, une autre personne, vint nous rejoindre. C’était un ami de Claude d’une quarantaine d’années. Il tendit la main et je fût surpris de constater que sa poignée de mains était faite de façon robotique. Comme un rituel que l’on lui avait appris. Il pris quelques secondes pour caresser le chien. C’était la première fois que je voyais cela. Il caressait le chien comme on essuyait une table. C’était très choquant pour moi. Je me rendis compte, à cet instant, que certaines personnes ont des chemins différents de nous, des compréhensions à faire et surtout des liens avec notre environnement à intégrer.
Mais revenons à cette obligation de conscience que nous sommes fait de plusieurs matières, de plusieurs subtilités. Je vous le disais un peu plus haut, si nous n’occupons pas notre corps dans sa totalité, alors d’autres énergies, d’autres subtilités et d’autres personnes vont le faire pour nous. Dans l’autre sens, si nous prenons de plus en plus conscience de notre corps alors notre présence n’en sera que plus grande. Nos énergies, nos subtilités seront présentes en même temps que nous et dans le même instant. Nous serons donc une personne plus complète, et nous n’aurons pas à faire appel à beaucoup d’énergie pour communiquer et nous faire comprendre.
Posez la dimension sacré de notre corps mais aussi de notre esprit et de notre intimité est une chose aisée. C’est facile. Il suffit d’y rajouter de nous et seulement de nous dans le don de soi, dans chaque instant, dans chaque moment et dans notre fragilité. Même pour une simple rencontre, même pour un simple regard, même lorsque vous croisez quelqu’un. Soyons nous, dans l’instant et en totalité !
Je vous donne rendez-vous pour la troisième partie de cet article
et je vous souhaite une très agréable fin de journée
Avec toute ma tendresse et mon amour
Hervé
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